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La bronchiolite ne provient pas d'un "coup de froid" comme le pensent beaucoup de mamans, mais d'un virus qui colonise les voies respiratoires de votre enfant par contact direct ou indirect : la transmission se fait par voix aérienne (toux, éternuements) ou par l'intermédiaire des mains, de baisers ou d'objets souillés. Le VRS survit plusieurs heures sur les objets.

Il faut donc :

  • Respecter les mesures d'hygiène (lavage des mains avant de s'occuper du bébé et après…).
  • Désencombrer régulièrement le nez, particulièrement avant les repas, et utiliser des mouchoirs jetables. Lui donner régulièrement à boire.
  • Portez un masque si vous avez un rhume.
  • Évitez les lieux publics très fréquentés (magasins, transports en commun…) et retardez, si possible, l'entrée en crèche. Ne réunissez pas trop de personnes autour du bébé.
  • Évitez d'embrasser les bébés sur le visage, d'échanger sans lavage préalable dans la famille, les biberons, tétines…
  • N'échangez pas les tétines, biberons, sucettes, petites cuillères ou jouets d'un bébé à l'autre, toujours les nettoyer soigneusement.
  • Pensez également à laver les mains et à changer les vêtements des frères et sœurs plus grands revenant de la crèche ou de l'école.
  • Aérez la chambre quotidiennement et maintenez-la à une température n'excédant pas 19° C et veillez à ne pas trop le couvrir.
  • Respectez les bronches de votre bébé : ne fumez pas, il se défendra mieux contre les virus.

Le Virus Respiratoire Syncytial (VRS) est le principal agent infectieux de la bronchiolite. Il est responsable d'épidémies en automne et en hiver. Il touche 30% des enfants de moins de 2 ans et 70 à 80% des nourrissons entre 2 et 8 mois.

L'infection est très contagieuse. Le virus se transmet par la salive, la toux, les mains et les objets contaminés.

  • Consultez rapidement votre médecin ou votre pédiatre, et d'autant plus vite que votre enfant est jeune. Un nourrisson de moins de trois mois doit être vu dans les heures qui suivent l'apparition des signes.
  • Commencez immédiatement les séances de kinésithérapie respiratoire prescrites qui seront effectuées de façon quotidienne et sans interruption.
  • Lavez le nez avant chaque repas pour qu'il puisse respirer pendant la prise de son biberon.
  • S'il a du mal à s'alimenter, fractionnez les repas, plus souvent et en plus petites quantités.
  • Eventuellement surélevez le haut de son lit pour un meilleur sommeil.
  • Bien vérifier que bébé ne se déshydrate pas : lui donner à boire régulièrement, bien vérifier que le bébé s'alimente correctement et prend bien ses biberons, désinfecter son nez avec du sérum physiologique, surveiller sa respiration, sa température et l'absence de diarrhée. A la moindre inquiétude, contactez votre médecin.
  • Retarder le plus possible sa mise en collectivité (crèche, garderie).
  • Ne donnez pas de médicaments en dehors de ceux prescrits par le médecin pour cet épisode.
  • Ne confinez pas votre enfant dans une pièce trop chauffée et mal aérée.
  • N'exposez pas votre enfant à la fumée du tabac.
  • Ne vous précipitez pas aux urgences hospitalières, en période d'épidémie, vous pourriez attendre plusieurs heures avant la consultation et votre enfant pourrait être contaminé plus gravement pendant cette attente.

Les voies respiratoires de votre enfant sont encombrées. Seul un désencombrement lui permettra de mieux respirer ; la kinésithérapie respiratoire permet de traiter ce problème grâce à des techniques exclusivement manuelles. Elle constitue le traitement principal de la bronchiolite.

Ces techniques sont indolores mais très impressionnantes.

Le kinésithérapeute va dans un premier temps laver et vider le nez de votre enfant avec un soluté physiologique.

Si ses bronches sont toujours encombrées, le kinésithérapeute va alors procéder à des manœuvres sur le thorax de votre enfant de façon à faire progresser le mucus vers l'arrière gorge et à le faire cracher.

Ce traitement nécessaire, mais souvent éprouvant pour les parents, doit être poursuivi jusqu'à guérison complète. Votre enfant doit donc être vu quotidiennement y compris les week-ends et jours fériés. Il est donc important de vous assurer auprès du kinésithérapeute que le traitement en cours ne sera pas interrompu.

N'hésitez pas à demander à votre kinésithérapeute de vous apprendre à bien laver le nez de votre enfant et à appliquer correctement le traitement médical.

Les antibiotiques ne sont pas indiqués en première intention en dehors de complications (otite aigüe…), ils n'ont aucun effet sur les agents viraux responsables de la bronchiolite.

Les solutés physiologiques (isotoniques) en spray sont recommandés. En effet, la micro diffusion est mieux tolérée par les muqueuses, et le volume instillé est contrôlé. Préférez également un produit avec un embout conique sans corolle pour ne pas blesser la narine de votre enfant.

  • Allonger le bébé sur le dos sur la table à langer.
  • Tourner sa tête vers vous ; bloquez avec votre bras le corps et le bras du bébé.
  • Introduisez délicatement l'embout nasal du spray dans la narine supra latérale et relevez-le en direction de l'oreille.
  • Le spray est instillé par une seule et longue pression. Les mucosités sont alors expulsées par l'autre narine.
  • Cette manœuvre permet de nettoyer les deux narines.
  • La manœuvre doit être répétée au minimum avant chaque repas ; l'embout sera nettoyé à chaque utilisation.

En cas d'encombrement, entre 6 et 8 fois par jours et toujours avant les repas et surtout avant le coucher. Evidemment, aussi souvent que nécessaire en fonction de l'encombrement. L'important est de bien se placer pour pouvoir agir, et de bien maintenir l'enfant.

Toutes les structures d'accueil des bébés sont sensées connaitre les bonnes méthodes de mouchage (crèche, pmi, maisons vertes, pédiatres, et bien sûr kinés). N'hésitez pas à leur demander conseil.

Le SUK organise tous les deux mois des stages pratiques, « l'école des mamans…et des papas », qui montrent exactement les techniques de mouchage de bébé qui permettent de lui dégager les bronches en profondeur sans lui faire mal. Une rubrique est consacrée à cette formation sur le site.

Bien moucher bébé avant chaque repas pour favoriser l'absorption des aliments. L'idéal est de fractionner les repas en augmentant leur fréquence (par petites quantités à la fois).

La kinésithérapie respiratoire est prescrite par le médecin traitant après diagnostic. Il faut donc dans un premier temps consulter un médecin généraliste.

La kinésithérapie respiratoire demeure le traitement primordial de la bronchiolite. Elle a pour objet de permettre d'évacuer les sécrétions bronchiques que le bébé ne réussit pas à faire. Le désencombrement des voies aériennes supérieures s'effectue au début de la séance.

Le kinésithérapeute désobstrue le nez de l'enfant à l'aide d'un spray nasal de sérum isotonique.

Il en profite pour rappeler aux parents comment effectuer un lavage du nez.

Le praticien effectue des mouvements sur la cage thoracique et l'abdomen du bébé lorsqu'il expire. Ces mouvements permettent de faire remonter les sécrétions de la trachée vers la bouche de l'enfant qui réussit ensuite à les expectorer.

Ces gestes s'effectuent plusieurs fois, de 5 à 10 fois environ, entrecoupée de périodes de repos permettant de provoquer la toux et de favoriser l'expectoration.

L'hospitalisation constitue en général une simple mesure de précaution afin de mieux pouvoir surveiller l'enfant et de procéder à une oxygénothérapie et à une réhydratation par voie intraveineuse en cas de besoin. Il convient d'hospitaliser l'enfant en présence des signes de gravité suivant :

  • altération de l'état général de l'enfant ;
  • battement des ailes du nez ;
  • survenue d'épisodes d'arrêt respiratoire ;
  • âge de l'enfant < 6 semaines ;
  • fréquence respiratoire > 60/min
  • prématuré né avant 34 semaines ;
  • enfant avec malformation cardiaque ou maladie pulmonaire concomitante ;
  • difficultés d'alimentation faisant craindre une déshydratation ;
  • signes de déshydratation.
  • Après quelques jours de toux sèche, les bruits respiratoires se font plus intenses, un ronflement et des sifflements peuvent apparaître.
  • Le nez, premier organe atteint, est bouché ; votre enfant respire par la bouche et ne peut donc plus s'alimenter normalement.
  • Le sommeil est perturbé.
Les deux maladies sont des inflammations. La bronchiolite est souvent secondaire à une rhinite que l'on a tardé à soigner. La rhinite provoque principalement des sécrétions du nez, peut descendre sur le pharynx et provoquer une inflammation (toux et maux de gorge) et s'il l'on tarde à soigner la maladie, se transformer en laryngite (si l'infection descend sur le larynx). L'infection peut à tout moment tomber sur les bronches et bronchioles et se transformer en bronchiolite. C'est au médecin de localiser l'encombrement et de voir l'évolution de l'inflammation.

FAQ

Le SUK, créé en 1992, a pour but de développer un système de soins efficient de kinésithérapie respiratoire destiné au traitement des nourrissons atteints de bronchiolite, pathologie qui génère un problème de santé public croissant.

Le principe du SUK réside à mettre à disposition du public un système mixte de soins à domicile et en centre, de façon à permettre à toute personne ne pouvant se déplacer pour des raisons matérielles ou sociales, de bénéficier du système de garde. Le service est disponible 24h/24, y compris les weekends et jours fériés.

Le SUK a pour activité la formation professionnelle des kinésithérapeutes praticiens et la formation aux mesures générales des parents à travers "l'école des mamans...et des papas". Cette formation a pour but de former les parents à un lavage du nez efficace avec les techniques et les produits appropriés, donner tous les conseils nécessaires en ce qui concerne la prévention, la prophylaxie (tabagie passive, expositions aux pollutions bactériennes de l'entourage,…) et l'hygiène indispensable. Et bien entendu d'expliquer aux parents ce qui se passe pendant une séance de kinésithérapie respiratoire.

L'ensemble des kinésithérapeutes intervenant au sein du SUK sont évidemment tous diplômés d'état et ont suivi une formation spécifique afin de proposer des soins de qualité et pour faire face à l'urgence (détresse respiratoire chez un nourrisson par exemple). Cette formation en collaboration avec le SUK a pour but l'enseignement aux kinésithérapeutes des techniques de soins et de désencombrement des nourrissons atteints de pathologies respiratoires secrétantes, comme la bronchiolite.

  • Les stages pratiques ont lieu pendant les permanences quotidiennes en centre de soins avec des formateurs du SUK, au cabinet de la rue d'Hautpoul dans le 19ème.

Il est fréquent, si votre enfant a de nombreuses séances à faire, que deux intervenants différents viennent à votre domicile pour désencombrer votre bébé. Nous travaillons en équipe et nos kinésithérapeutes se relaient les informations sur la pathologie des nourrissons dont ils s'occupent. Issus de la même formation, leur technique diffère peu et votre enfant sera pris en charge avec le même soin.

Cette infection n'est pas du tout nouvelle. Elle était seulement connue sous le nom de pneumopathie, de staphylococcie pulmonaire et autres noms. En revanche, elle semble plus fréquente actuellement, ce qui est vrai non seulement en France mais aussi dans toutes les villes des pays industrialisés. Cela serait dû à la pollution atmosphérique et la plus grande douceur du temps. Non seulement le nombre de ces bronchiolites augmente mais elle touche des enfants de plus en plus jeunes.

La bronchiolite est la quatrième cause d'hospitalisation en pédiatrie. L'atteinte de nourrissons plus jeunes suffirait à expliquer ces cas plus graves. Plusieurs facteurs ont, sans doute, concouru à cette augmentation, parmi lesquels la promiscuité (crèches, vie en collectivité en contact avec des adultes porteurs sains du virus, déplacement facilités des nourrissons que l'on emmène partout avec soi etc…).

Chaque année l'épidémie reproduit ce même schéma, commençant vers la mi octobre jusqu'à la fin de l'hiver.

Le traitement de la bronchiolite se résume pour l'essentiel à des mesures symptomatiques pour lutter contre l'encombrement des voies respiratoires aériennes (nez) et bronchique, enfin éviter la déshydratation.

Les antibiotiques sont prescrits exceptionnellement au cas par cas.

Les seuls médicaments indispensables lors d'un premier épisode de bronchiolite non compliqué sont les antipyrétiques (type aspirine ou paracétamol). Ces produits sont à utiliser pour faire baisser la température, lorsque celle-ci est trop élevée.

Les antibiotiques ont un rôle en cas de surinfection bactérienne mais pas sur les virus responsables des bronchiolites. Ils ne sont prescrits qu'en cas de fièvre élevée et prolongée (supérieure à 38°5 pendant au moins deux jours), sécrétions purulentes ou otite. Ce qui arrive parfois dans un deuxième temps quand une surinfection s'installe.

Parfois un spasme bronchique (sifflement) apparaît et il peut être nécessaire, à la demande du kinésithérapeute, d'utiliser des bronchodilatateurs, en spray ou en aérosol. Cette utilisation doit être entourée de précaution chez le nourrisson chez qui cette utilisation peut se révéler dangereuse.

Certains médicaments doivent être absolument proscrits. C'est le cas des "sirops" et suppositoires antitussifs (contre la toux).

La kinésithérapie respiratoire est prescrite par le médecin traitant après diagnostic. Il faut donc dans un premier temps consulter un médecin généraliste.

La kinésithérapie respiratoire demeure le traitement primordial de la bronchiolite. Elle a pour objet de permettre d'évacuer les sécrétions bronchiques que le bébé ne réussit pas à faire. Le désencombrement des voies aériennes supérieures s'effectue au début de la séance.

Le kinésithérapeute désobstrue le nez de l'enfant à l'aide d'un spray nasal de sérum isotonique.

Il en profite pour rappeler aux parents comment effectuer un lavage du nez.

Le praticien effectue des mouvements sur la cage thoracique et l'abdomen du bébé lorsqu'il expire. Ces mouvements permettent de faire remonter les sécrétions de la trachée vers la bouche de l'enfant qui réussit ensuite à les expectorer.

Ces gestes s'effectuent plusieurs fois, de 5 à 10 fois environ, entrecoupée de périodes de repos permettant de provoquer la toux et de favoriser l'expectoration.

Chaque enfant le vit différemment et cela dépend sûrement aussi du degré d'encombrement et de la façon de faire du kiné mais en général, les bébés n'aiment pas vraiment. Ce n'est pas pour autant qu'ils ont mal, c'est qu'ils ne sont pas habitués.

A nouveau, cela dépend du degré d'encombrement du nourrisson, mais entre 10 et 15 mn tout au plus.

Il faut tout d'abord comprendre le principe: c'est aider l'enfant qui ne sait pas expectorer, à dégager les sécrétions qui encombrent ses bronches et bronchioles, et cela par des manœuvres mécaniques de kiné respiratoire qui augmentent le débit de la respiration. Ces manœuvres impressionnantes sont indolores mais restent désagréables pour un tout petit. Elles sont tout aussi impressionnantes pour les parents ou accompagnants qui n'ont pas l'habitude de ces gestes. Dès la séance terminée le bébé sèche ses larmes et se calme rapidement. Cette pratique physique le chamboule un peu mais n'est en aucune manière traumatisante.

Chez les très jeunes enfants / nourrissons. Viennent ensuite les paramètres pratiques (frères et sœurs à domicile) ou l'état de fragilité du petit patient qui nécessite le déplacement du kiné à domicile.

Si votre bébé peut attendre, il est mieux de retarder son repas après le passage du kiné. Si cela n'est pas possible, sachez que de manière générale il est rare que l'enfant vomisse mais cela peut arriver et les vomissements sont plus souvent les signes de la pathologie que les conséquences de la séance même.

Non. D'une manière générale, il faut éviter que l'enfant avale les sécrétions pulmonaires provoquées par la bronchiolite. L'accumulation de glaires dans l'estomac annule l'acidité gastrique, nécessaire à la bonne digestion des aliments, ce qui ralentit celle-ci. Cela provoque des vomissements chez l'enfant qui cherchera à évacuer cette masse de son estomac pour se soulager. La présence de glaires dans l'estomac rendra l'ingurgitation (aliments, lait) difficile, l'enfant aura du mal à s'alimenter et s'épuisera à vouloir régurgiter les sécrétions bronchiques.

Oui, cela peut arriver à cet âge. Ce sont des pétéchies dues à l'état d'énervement du nourrisson pendant la séance. Elles sont fréquentes chez les petits et tout à fait bénignes. Et doivent disparaître progressivement. Plusieurs heures seront quand même nécessaires. Cet état est indolore.

Toutes les structures d'accueil des bébés sont sensées connaitre les bonnes méthodes de mouchage (crèche, pmi, maisons vertes, pédiatres, et bien sûr kinés). N'hésitez pas à leur demander conseil. Le SUK organise tous les deux mois des stages pratiques (l'école des mamans) qui montre exactement les techniques de mouchage de bébé qui permettent de lui dégager les bronches en profondeur sans lui faire mal.

C'est toujours mieux que de ne rien faire mais le mouche bébé reste inefficace pour drainer en profondeur. Son efficacité se limite à la partie postérieure des cavités nasales. Il est aussi un nid à bactérie pour celui qui effectue le mouchage, qui aspire une partie des mucosités et donc les germes du nourrisson.

Une bronchiolite dure entre une semaine et deux semaines. Tout dépend évidemment du diagnostic, si elle est traitée rapidement, du mode de traitement et de son évolution.

Non pas vraiment, le bébé peut rattraper le VRS, et aussi faire plusieurs bronchiolites dues à d'autres virus. L'immunité que l'enfant acquiert en contact avec le virus ne dure que quelques mois, ce qui explique la survenue possible de plusieurs infections au décours de la même année.

De plus, on sait que quand un bébé a fait une bronchiolite suffisamment sévère pour qu'il soit hospitalisé, le virus de la bronchiolite modifie un peu ses bronches : elles deviennent plus réactives pendant quelques années. Il a donc plus de chances de tousser fréquemment et de siffler à nouveau. Quand les bébés font 3 bronchiolites ou quand elles durent très longtemps, ça devient de l'asthme du nourrisson.

La bronchiolite en règle général guérit vite (entre 7 et 10 jours- ces chiffres étant relatifs à la gravité de l'état de l'enfant) et sans conséquences, mais plus le bébé l'a attrapée tôt (entre 0 et 6mois), plus elle a été sévère ou plus les crises ont été répétées, plus il risque de refaire des épisodes de bronchites sifflantes, et ce pendant plusieurs années ; car le bébé garde une hyperréactivité des bronches. Ainsi l'asthme du nourrisson peut également être une conséquence de bronchiolites à répétition suite à la fragilisation de l'appareil respiratoire.

On parle d'asthme du nourrisson quand il y a plus de 3 épisodes sifflants avant ses 2ans. Suite à ces épisodes, un enfant ayant eu des crises aura autant de chance d'être asthmatique à l'âge adulte que n'importe quel enfant.

Le tableau des symptômes est en effet voisin : toux, dyspnée (difficulté respiratoire) et wheezing (respiration sifflante) le tout précédé d'un rhume mais dans un contexte peu ou pas fébrile. On sait par ailleurs qu'une crise d'asthme chez l'enfant asthmatique peut être déclenchée par une infection virale (à VRS ou autre). Pour autant il ne faudrait pas croire que l'asthme serait dû à une bronchiolite mal traitée.

Les infections virales ne sont pas le seul paramètre intervenant dans l'apparition de la maladie asthmatique. Il faut notamment retenir les antécédents familiaux d'asthme et/ou d'allergie (le "terrain") et d'autres facteurs environnementaux comme le tabagisme passif ou les polluants atmosphériques, la liste n'étant pas exhaustive. On peut donc imaginer que l'infection virale est le cofacteur, le "révélateur " d'une "prédisposition" latente à l'asthme.

Les bébés nés prématurés, ceux qui ont une maladie qui les fragilise (malformation cardiaque, maladie musculaire, mucoviscidose, ...) et aussi tous les bébés de moins de 3 mois. Seuls 5 % des cas de bronchiolite nécessitent une hospitalisation.

Pour les autres petits malades, un suivi par un médecin de ville et des séances de kinésithérapie respiratoire suffisent à guérir en quelques jours.

Tous les enfants sont égaux face à la maladie si toutes les précautions de prévention ont été prises en comptes.

Toute activité ou le bébé est en contact avec du public (petits et grands), tous porteurs potentiels du virus, présente un risque en elle-même. Le moins il sera en contact avec d'autres personnes le moins il sera à même de contracter la maladie. On ne peut pas quand même pas couper nos petits du plaisir de la découverte du monde et de l'autre en hiver sous simple motif que l'on ne veut pas qu'il tombe malade. Toute activité est bonne à condition de prendre les bonnes précautions (listées plus haut) avant et après chaque sortie pour sécuriser au mieux l'enfant. Les transports en communs et les lieux publics (grands magasins) sont tout de même à limiter chez le nourrisson.

Les bronchiolites peuvent apparaître chez le nourrisson en dépit de la présence d'anticorps maternels qui ne sont pas tous protecteurs; cependant, la bronchiolite à VRS est peu fréquente dans les six premières semaines de vie d'un enfant né à terme parce que les anticorps neutralisants maternels sont supérieurs au taux critique évalué à 1/300 et 1/400.

Par contre le taux ne semble pas suffisant pour les enfants nés prématurément. Il est vraisemblable que parmi les anticorps maternels, la proportion relative d'anticorps protecteurs et non protecteurs soit variable d'un enfant à l'autre.

Les anticorps maternels diminuent passivement de 50 pour cent en trois mois. Un rôle protecteur est tout de même probable si la durée est supérieure à un mois.

Les poussées dentaires ne sont pas à l'origine de la maladie mais à l'origine de la fragilisation de l'état général du tout petit qui le rend plus vulnérable face aux virus. L'inflammation gingivale due à la poussée dentaire peut gagner la sphère ORL et provoquer une rhinite pouvant évoluer vers une bronchite/bronchiolite.

Non, mais la présence d'animaux peut être un facteur aggravant en cas de bronchiolite asthmatique.

Ce n'est pas le responsable direct car la bronchiolite est un virus. Or il est le principal agent qui fragilise les poumons de l'enfant. Le tabagisme parental détient la première place, fragilisant l'arbre respirateur du nourrisson. Les toxines présentes dans la fumée de la cigarette diminuent les capacités immunitaires et respiratoires du nourrisson, rendant le terrain plus fragile à l'infection par le VRS. En parallèle, les toxines de la fumée du tabac entraînent une hyperréactivité bronchique pouvant entraîner l'apparition d'un asthme dans les années à venir.

Il est important d'insister sur l'impact du tabagisme passif sur la santé des enfants notamment. De nombreuses études ont démontré que même après l'aération d'une pièce exposée à la fumée de cigarette(s), des molécules de goudrons restaient en suspension. En plus, chez le parent qui fume sur le balcon ou dans la rue, ses vêtements et son haleine (la respiration dégage beaucoup de monoxyde de carbone) restent chargés de nicotine et de goudrons, dangereux pour le tout petit.

Les mères allaitantes qui fument sont appelées à prendre conscience de l'impact du tabagisme sur la qualité et le goût du lait, mais aussi des effets néfastes d'une haleine chargée de toxines sur la santé (et même sur le lien affectif) de leur bébé.

Après avoir fumé, il faut donc changer ses vêtements et se laver mains et visage. L'idéal bien évidemment reste l'arrêt total de la cigarette.


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